Editorial de Mars
Frères, soyez sobres et vigilants, car
le diable, votre ennemi, comme un lion rugissant, tourne cherchant qui dévorer.
Résistez-lui, fermes dans la Foi[1]. Ces paroles chantées tous les soirs à l’office de
Complies peuvent s’appliquer
chaque jour, mais elles s’appliquent particulièr
ement durant ce temps de Carême.
chaque jour, mais elles s’appliquent particulièr

Le
mot diable vient d’un
mot grec qui signifie diviser. En effet, une des armes les plus efficaces que
le diable utilise, est l’arme de la division. Tout d’abord, il s’attache à être
un diviseur en nos âmes. Par la tentation du péché, il essaye par tous les
moyens de nous faire tomber qui dans la désespérance, qui contre la Foi, qui
contre la Charité. Le péché, comme le diable, existe bel et bien et ne pas le
voir dans notre vie est une forme de cécité qui ne peut que nous empêcher d’avancer vers le Ciel. Le Saint
Tribunal de la Pénitence est le lieu privilégié pour retrouver cette Paix de l’âme
fruit de l’union à Dieu que donne la Grâce de Dieu.
Il
y a une autre division, que le tentateur se plaît à chercher parmi les hommes. Il est passé maître dans
l’art de nous permettre de nous opposer entre nous, et même parmi les chrétiens,
quel virtuose n’est-il pas ? Nous diviser pour des broutilles, ou faire en
sorte qu’au lieu de rechercher ensemble le Vrai, le Bien, chacun soit tellement
arcbouté sur ses positions qu’il ne soit plus possible d’accomplir la Paix qui
passe par la Vérité et non par
des opinions partisanes. De même, le diviseur afin de pouvoir bien accomplir
son œuvre va d’un côté flatter la pente naturelle du commérage, du ragot et d’un
autre côté agiter la peur de parler franchement et droitement. Combien de
difficultés et de divisions pourraient être évitées par une recherche droite du
Bien Commun dans de franches et charitables discussions !
En
ce Carême, parce que les
fidèles de Notre-Seigneur Jésus-Christ veulent revenir à Lui avec zèle, il ne
cessera de se démener pour diviser nos âmes, pour nous diviser. Ne lui laissons
pas la place, comme nous le dit Saint Pierre soyons vigilants et sobres, aussi
dans nos paroles. Résistons-lui, fermes dans la Foi qui, en acte, sera une
recherche en toutes choses de la Vérité et du Bien.
Mettons-nous
à l’école de Saint
Joseph, celui qui parle peu, parce que justement il est l’homme de la Paix
Divine et de l’obéissance en Dieu. Saint Joseph, tout artisan qu’il est, est un
contemplatif qui sait écouter avant d’agir, prier avant de parler et qui en
toute chose recherche exclusivement le Bien, non pas le sien mais celui du Bon
Dieu. Demandons à ce grand Saint de retrouver cette unité en Dieu et de fuir
avec courage la division du malin.
Bon et Saint Carême à tous,
Abbé Benoît Maître †